Exposition du 4 au 20 décembre 2013

Cour des Chaînes – Mulhouse

La silhouette de Mulhouse en point de mire, une tentatrice à la belle plastique cintrée arborant les couleurs de la ville, vous attendent à la porte.

Des personnages s’en vont, arrivent, attendent, courent… Des scènes de vies discrètes ou indiscrètes… Par une prise de notes sur le vif au coeur de la cité, les jeux du regard et du crayon déposent sur le papier des traces. Les personnages émergent, animés de désirs, de devoirs, d’envies, nous invitent à sortir de la monotonie du décor, nous poussant ainsi à découvrir la ville en quelques lieux communs : la gare, le pont chinois, la piste cyclable, le port de plaisance, le musée de l’impression sur étoffes, le parc Salvator… Chassés croisés rythment la promenade au gré des mots … jusqu’à la dernière volute de fumée. Ô temple décor, « Porte du Ciel » , envol.

Les impressions commencent.

Le rêve prend corps dans un travail graphique numérique brillant. Pur produit de l’imagination « Mulhouse 2050 » nous offre une vision surréaliste avec un clin d’oeil au Bumblebee de Melbourne. La tramE de l’histoire nous transporte jusqu’aux antipodes et notre héroïne se retrouve à la mer, robe blanche au vent et panier sous le bras.

Les lignes tracées proposées présentent des éléments aussi simples qu’une mouette, un papier jeté sur une voie, un nu minuscule au travers d’une fenêtre, quelques feuilles roses qui traversent les vitres miraculeusement.

Le jeu est aussi là, dans la mystique du quotidien. Dans ce contexte le hasard n’existe plus. On entre alors dans un monde narratif intarissable, où la couleur fait sens, où le sens fait effet. Entraînés nous sommes invités à décrypter le monde qui nous entoure. Chacun trouve une place car le héros est tout simplement celui qui prend part au vivant.

Le rideau rouge doucement se referme, un dernier regard, un dernier sourire vous invite à revenir. L’oiseau signe la fin d’un conte actuel et sensuel.

Texte de Fabienne S.

caro

© Sylvain Deck